Visite d’une miellerie et observation de ruches
Un ami habitant un village de notre secteur nous a gentiment invité à venir voir ses ruches et apprendre comment on récolte le miel.
La ruche
Nous avons commencé par une ruche qui n’était pas en activité cette année afin de pouvoir l’observer en toute tranquillité.
On voit tout en bas la planche d’envol avec son système anti frelon, en jaune le corps de ruche où vivent les abeilles, le couvain (les larves) et où est stockée leur réserve de miel. Les apiculteurs ne touchent pas à ce miel car il nourrira la colonie en automne et en hiver. Au dessus du corps de ruche il y a une fine planche qui tient une grille (la grille à reine) empêchant la reine de monter plus haut dans la ruche. Si elle y parvenait, elle irait pondre dans les alvéoles consacrées à la récolte du miel. Encore au dessus, en bois grisé c’est la hausse où sont rangés les cadres contenant le miel qui sera récolté. On peut mettre plusieurs hausses sur une seule ruche. Par dessus, en bois clair, le couvre-cadre est une planche équipée d’une sorte d’aérateur et enfin vient le toit isolé (qui n’est pas sur la photo, on le voit un peu plus bas posé au sol).
Maintenant, regardons à l’intérieur…
Les cadres sont enduits par les abeilles avec de la propolis qu’elles produisent avec de la sève d’arbre. D’après Patrick et Yvette, c’est leur ciment et c’est très costaud !
A la base, le cadre est simplement traversé de fils de fer.
On pose une feuille de cire dessus et en chauffant les fils, la feuille se fond dessus et tient dans le cadre.
Les abeilles vont construire ces alvéoles formant les rayons et les remplir de miel. Une fois l’alvéole pleine et le miel suffisamment aéré, l’alvéole est bouchée.
Ce cadre est prêt pour la récolte.
La récolte
Il ne suffit pas d’enlever les cadres pour récolter car les abeilles ne seraient pas d’accord…
La veille, il faut préparer la ruche en l’enfumant puis déposer le chasse-abeille sur la grille à reine. Le chasse-abeille c’est une planche équipée d’un système où les abeilles peuvent descendre dans le corps de ruche mais pas remonter dans la hausse :
Au bout d’un moment il ne reste plus ou presque plus d’abeilles dans la hausse et la récolte peut commencer.
A la miellerie
Une fois les cadres récupérés (1ère photo), il faut enlever l’opercule qui bouche les alvéoles avec un couteau à désoperculer (tout simplement !) (2ème photo). Je n’ai pas réussi à prendre une jolie photo mais vous auriez cette couleur du miel !!!
Ensuite on place les cadres dans une centrifugeuse (3ème et 4ème photos).
Vous avez compris le principe, le miel est projeté sur la paroi puis coule au fond de la centrifugeuse où un robinet permet de le récupérer.
Mais ce n’est pas fini…
Il y a ensuite une phase de décantation qui dure plusieurs jours et où divers résidus remontent à la surface.
Maintenant c’est prêt, on peut mettre en pot !
Et les restes de rayons ?
Rien ne se perd !
Nous avons eu l’occasion de goûter à de petits morceaux de ce qui est tombé lors de la désoperculation. Yvette nous a dit « C’est comme du chewing-gum » mais quel délicieux chewing-gum ! Je veux bien m’y remettre tout de suite avec un tel nectar. On mâchouille ça et une fois tout le miel extrait, on jette le reste.
Quand aux rayons, c’est à dire aux alvéoles du cadre, ils sont amenés au cirier (vous connaissiez ce métier, vous ?) qui va les faire fondre pour fabriquer de nouvelles feuilles de cire à placer dans les cadres.
Revenons-en à nos abeilles
L’ouvrière (à gauche) s’occupe des œufs et larves de la reine et rapporte la nourriture pour la colonie (et l’apiculteur !). Elle peut parcourir jusqu’à 3 km à la ronde pour aller chercher du pollen.
La reine (à droite) est bien plus grande et va passer son temps à pondre. Elle sera nourrit exclusivement à la gelée royale. Au bout de 3 ans, elle pond moins, la colonie commence à moins produire de miel. Il faut penser à renouveler les reines dans d’autres ruches.
Et les mâles ? Ce sont les faux-bourdons qui ne vivent pas dans la ruche et sont « utiles » à la reine durant son vol nuptial (unique sortie de toute sa vie) pendant lequel elle va se constituer une spermathèque lui permettant de pondre jusqu’à la fin de sa vie…
Pour démarrer une ruche, on y installe une reine et on la nourrit à l’eau sucrée jusqu’à ce que la colonie soit assez grande et forte pour partir à la recherche de pollen. Ici une ruchette (on appelle vraiment une petite ruche une ruchette !) avec un nourrisseur à son sommet.
Pour en apprendre plus…
C’était le moment idéal pour ressortir aux loupiots la brochure « Il était une fois… Le miel » éditée par le Syndicat National d’apiculture, dont voici un extrait :
Et si le miel de Patrick & Yvette vous fait envie (il est délicieux…), rendez-vous à Saint Pey de Castets en Gironde !
Patrick et Yvette Audureau – 2 chemin Rapin – 33350 Saint Pey de Castets – 06 51 02 89 73
Encore merci à eux pour cette visite si instructive !
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